Après la présentation du matériel, des objectifs du porteur de projet et du temps accordé pour travailler l’ensemble du montage, il s’agit d’abord de s’imprégner de chaque image tournée — une immersion sensible qui permet de comprendre en profondeur l’idée portée par le projet. Ce regard attentif aide à capter les subtilités invisibles du matériel, et ainsi à clarifier le message à affiner tout au long du montage.

Traduire l’idée portée par le matériel et le projet en un résultat concret, en tissant une trame fluide et harmonieuse, généralement construite en trois actes, où chaque plan trouve sa place dans une chorégraphie narrative qui dialogue avec l’émotion.

Ajuster le rythme, affiner les enchaînements et épurer les excès à la manière d’un sculpteur sont des gestes essentiels pour faire émerger l’intention du film. C’est une écriture silencieuse et minutieuse, souvent invisible, qui s’étire selon le temps accordé à la phase de montage ou selon les besoins du projet : elle harmonise chaque moment afin de guider le regard et les sensations du spectateur, pour que l’œuvre trouve sa pleine expression et touche avec précision.